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Uzemain se souvient : sur les pas des maquisards

Uzemain se souvient : sur les pas des maquisards

VOSGES MATIN DU 31 AOUT 2019

Il y a 75 ans, le Maquis de Grandrupt était mis sur pied

Mardi après-midi, entre marcheurs, cyclistes ou automobilistes, ils étaient près de 450 à rejoindre la mairie de Grandrupt dès le début d’après-midi ou le Mémorial un peu plus tard, pour venir rendre hommage aux maquisards en ce jour anniversaire de la constitution du maquis.


Mardi, 16 h. Une longue file traverse le village en chantant le chant du maquis, « L’impératrice a des cors aux pieds ». À l’arrivée au Mémorial, des brassées de fleurs bleues, blanches et rouges sont déposées par les marcheurs.
La flamme du souvenir est alors allumée par Roland Thomas, 98 ans, dernier survivant du maquis et visiblement très ému d’être entouré d’autant de monde. « Je vous remercie tous d’être là aujourd’hui. Merci pour eux », dit-il, répétant « Merci, merci, merci ».

Puis c’est sous la houlette de Maurice Pierrot, habitant du village et guide intarissable, et d’André Boban, président de l’Amicale du Maquis, que les marcheurs, précédés par les Héros du Passé en jeep, s’élancèrent vers la clairière des Bocards, lieu des parachutages.
Il y a eu deux largages de nuit, le 27 août les armes pour équiper le maquis, et le 6 septembre une jeep et des soldats britanniques. Le 27, le temps était sec, mais il a ensuite plu pendant 11 jours ».  « La clairière a sans doute été pour beaucoup dans le choix du site. On est juste à l’entrée de la forêt de Darney.  « C’est le 27 août au soir que les maquisards sont arrivés », explique Maurice Pierrot.

C’est au cœur même du maquis qu’a eu lieu la deuxième halte, à l’abri de gros blocs de roches où les cuisines avaient été aménagées. Le site emblématique du Maquis.
Une reconstitution fidèle, avec des matériels d’époque, permet d’imaginer ce que fut le rôle de Henry Chevallier et de Roland Thomas, les deux cuistots, pour assurer l’alimentation des quelque 367 hommes présents.

C’est une grande satisfaction d’avoir pu faire cela », confie Maurice Pierrot. « Tout le ravitaillement arrivait à dos d’homme et de nuit, le pain, le fromage, et tout ce qui était nécessaire, comme la  paille pour le couchage. Elle était changée tous les jours, car il pleuvait.

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