La cérémonie commémorative organisée au monument aux morts 39-45 par la municipalité, sous la direction de l’historien Michel Claudel, s’est déroulée en prélude à celle programmée ce mardi au Maquis de Grandrupt-de-Bains.
Au Maquis du Peut-Haut
Sur les hauts de Bussang les 160 hommes du camp Koenig comptent six Manuziens : Pierre, Charles et Clément Remy, Louis Lacour, Tino Brandazzi et Pierre Vauthier. Parmi eux, sont pris au maquis le 9 septembre Clément Remy, décédé à Dachau le 19 janvier 1945, et Louis Lacour, qui sera libéré par les Russes du camp d’Auschwitz le 27 janvier 1945.
Au maquis de Grandrupt
Le 27 août, le message « l’impératrice a des cors aux pieds » passe à « Radio Londres » : c’est le signal du ralliement sur le terrain du Bocard à Grandrupt-de-Bains. Près de 370 hommes issus de 60 villages s’y regroupent. Après l’encerclement du maquis par les Allemands, 223 maquisards se rendent le 7 septembre 1944. Parmi eux, 116 ne reviendront pas des camps, dont trois Manuziens : Roger Brave, né en 1924 à Cornimont, venu travailler à Uzemain, déporté à Dachau, qui meurt lors de son transfert vers Flossenbourg le 11 mars 1945. Camille Remy, interné à Schirmeck le 10 septembre, déporté à Dachau puis transféré à Auschwitz où il décède le 16 janvier 1945. Enfin, Jean Remy, déporté à Dachau le 8 octobre après avoir séjourné à Schirmeck depuis le 10 septembre. Il décède le 23 février 1945 à Leitmeritz/Flossenbourg après son transfert de Dachau. ■ 75 ans après, jour pour jour, une cinquantaine de manuziens s’est souvenue de tous ceux qui ont donné leur vie ou participé à la libération du pays et particulièrement des enfants de la commune.
■ Tous les participants ont ensuite rallié Grandrupt pour la cérémonie officielle du souvenir organisée au maquis.
27 Août 44 – 7 Septembre 44 Honneur aux résistants manuziens du maquis de Grandrupt.